Délinquances, violences, immigration
Laurent Mucchielli
28.06.2025 - 17h00
"Délinquances, violences, immigration : fantasmes et réalités en Corse et sur le Continent "
Progressivement, au cours du dernier quart du xx e siècle, la question de la délinquance est devenue centrale dans le débat politico-médiatique français. Cette crispation sécuritaire est indissociable de la construction de deux « problèmes ». Le premier consiste à désigner des parts très limitées du territoire national comme lieux de production massive de cette délinquance : c’est ce que l’on a appelé la « question des banlieues », puis des « cités », parfois des « ghettos ». Le second consiste à désigner une partie très limitée de la population française comme responsable de cette délinquance, de ces « violences urbaines » et finalement de cette « insécurité » : ce fut la « question de l’immigration », puis la « violence des jeunes de cités » et, plus récemment, l’«échec de l’intégration ». À la rencontre de cette double stigmatisation, une figure apparaît centrale : celle des « jeunes issus de l’immigration » (maghrébine ou africaine) habitant les « cités ». Cette figure n’a cessé, tout au long des années 1990, de se durcir et d’être criminalisée sous de multiples aspects : violences, vandalisme, mais aussi antisémitisme, oppression des femmes, fanatisme religieux, voire terrorisme. Au final, cette figure des « jeunes de cités » constitue l’une des principales peurs collectives de la société française au tournant du xxi e siècle.
Progressivement, au cours du dernier quart du xx e siècle, la question de la délinquance est devenue centrale dans le débat politico-médiatique français. Cette crispation sécuritaire est indissociable de la construction de deux « problèmes ». Le premier consiste à désigner des parts très limitées du territoire national comme lieux de production massive de cette délinquance : c’est ce que l’on a appelé la « question des banlieues », puis des « cités », parfois des « ghettos ». Le second consiste à désigner une partie très limitée de la population française comme responsable de cette délinquance, de ces « violences urbaines » et finalement de cette « insécurité » : ce fut la « question de l’immigration », puis la « violence des jeunes de cités » et, plus récemment, l’«échec de l’intégration ». À la rencontre de cette double stigmatisation, une figure apparaît centrale : celle des « jeunes issus de l’immigration » (maghrébine ou africaine) habitant les « cités ». Cette figure n’a cessé, tout au long des années 1990, de se durcir et d’être criminalisée sous de multiples aspects : violences, vandalisme, mais aussi antisémitisme, oppression des femmes, fanatisme religieux, voire terrorisme. Au final, cette figure des « jeunes de cités » constitue l’une des principales peurs collectives de la société française au tournant du xxi e siècle.
Informations pratiques :
U Spaziu, mairie de l'Île-Rousse
17h
isabellejab@gmail.com
U Spaziu, mairie de l'Île-Rousse
17h
isabellejab@gmail.com
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